
Je suis d'un autre pays que le votre, d'un autre quartier, d'une autre solitude.
Je m'invente aujourd'hui des chemins de traverse.
Je ne suis plus de chez vous, j'attends des mutants.
Biologiquement je m'arrange avec l'idée que je me fais de la biologie: je pisse, j'éjacule, je pleure. Il est de toute première instance que nous faconnions nos idées comme s'il s'agissait d'objets manufacturés.
Je suis pret à vous procurer les moules.
Mais, la solitude.
Les moules sont d'une texture nouvelle, je vous avertis.
Ils ont été coulés demain matin.
Si vous n'avez pas dès ce jour, le sentiment relatif de votre durée,
il est inutile de regarder devant vous car devant c'est derrière, la nuit c'est le jour.
Et la solitude.
Il est de toute première instance que les laveries automatiques, au coin des rues,
soient aussi imperturbables que les feux d'arret ou de voie libre.
Les flics du détersif vous indiqueront la case où il vous sera loisible de laver ce que vous croyez etre votre conscience
et qui n'est qu'une dépendance de l'ordinateur neurophile qui vous sert de cerveau.
Et pourtant la solitude.
Le désespoir est une forme supérieure de la critique.
Pour le moment, nous l'appellerons "bonheur",
les mots que vous employez n'étant plus "les mots" mais une sorte de conduit à travers lequels,
les analphabètes se font bonne conscience.
Mais la solitude.
Le Code civil nous en parlerons plus tard.
Pour le moment,
je voudrais codifier l'incodifiable.
Je voudrais mesurer vos danaides démocraties.
Je voudrais m'insérer dans le vide absolu et devenir le non-dit,
le non-avenu, le non-vierge par manque de lucidité.
La lucidité se tient dans mon froc...
[Sou de um outro país que não o vosso, de outro quarteirão, de outra solidão. Invento-me hoje em atalhos. Já não faço parte da vossa casa, estou à espera de mutantes. Biologicamente, acomodo-me com a ideia que faço da biologia: mijo, ejaculo, choro. É fundamental que moldemos as nossas ideias como se tratasse de objectos manufacturados. Estou pronto para vos arranjar os moldes.
Mas a solidão...
Os moldes são de uma textura nova, aviso-vos. Foram fundidos amanhã de manhã. Se não tiverem desde esse dia o sentimento relativo da vossa duração, é inútil olhar à vossa frente porque de frente é por trás, a noite é o dia.
E a solidão
É fundamental que as lavandarias automáticas, à esquina das ruas, permaneçam tão imperturbáveis como os sinais vermelhos ou verdes. Os ''policias'' do detergente indicar-vos-ão o compartimento onde vos será permitido lavar o que creis ser a vossa consciência e que não passa de uma dependência do computador neurófilo que vos serve de cérebro.
E, apesar disso a solidão...
O desespero é uma forma superior da crítica. De momento, chamá-la-emos de “felicidade”, as palavras que utilizam já não são “as palavras”, mas uma espécie de canal através do qual, os analfabetos se mantêm de consciência tranquila.
Mas...a solidão...
Do Código civil falaremos mais tarde. De momento, queria codificar o incodificável. Queria medir as vossas democracias impossíveis. Queria inserir-me no vazio absoluto e tornar-me o não dito, o não acontecido, o não virgem por falta de lucidez. A lucidez agarra-se às minhas calças …]
Dsc esta minha a tradução que pode não ser a melhor...